Au total, une trentaine d’arrestations ont eu lieu au Québec depuis le mois de janvier. Enclenchée depuis le printemps dernier, l’opération visant à mettre un terme à la guerre des stupéfiants a été revue vendredi dernier, à la suite de la prise d’otages survenue à Saint-Malachie et à l’enlèvement de Michael Chouinard, à Saguenay.
Du côté de Lévis, le directeur adjoint du SPVL, Réjean Langlois, a souligné une «intensification des événements depuis l’automne 2023 qui a certainement amené les services de police à optimiser la collaboration», ajoutant que «les personnes et les criminels impliqués dans nos dossiers à Lévis sont sensiblement les mêmes que ceux de nos partenaires policiers».
Sur le territoire lévisien, le SPVL rapporte une vingtaine d’événements violents, depuis l’automne dernier, qui sont directement liés au conflit actuel. Le directeur adjoint du SPVL estime que ces événements ont résulté en «plusieurs méfaits, des incendies criminels, dont un mortel, des agressions armées, des possessions d’armes à feu, des usages négligents d’armes à feu et des invasions à domicile».
Depuis l’automne 2023, plusieurs arrestations ont donc eu lieu avec certains de ces événements. Une douzaine d’individus sont d’ailleurs visés par des accusations criminelles. Le SPVL a aussi mis en place une force opérationnelle visant spécifiquement ce conflit.
Depuis le début du conflit, le SPVL estime que son corps policier a complété plus de 1 500 heures supplémentaires.
Tous les intervenants des différents corps policiers ont signalé que la vigilance continuait d’être de mise et que malgré les arrestations réalisées, ils resteront «actifs à la lutte au crime organisé».
«On a donné un bon coup, mais ce n’est pas terminé. On s’adapte et on réagit selon les différents niveaux de menace. La stratégie qu’on a d’attaquer le crime organisé à tous les niveaux soit local, régional et provincial, se poursuit. On va garder la pression constante», a souligné Michel Patenaude, le directeur aux enquêtes criminelles de la SQ.