«À l'Assemblée nationale, on devrait être les premiers à agir pour freiner la hausse alarmante des démissions d'élu.e.s municipaux. Avec cette lettre, je tend la main à mes vis-à-vis des autres partis pour qu'on s'assoit ensemble et qu'on trouve des solutions concrètes. Nous avons la responsabilité de protéger la santé de nos homologues du palier municipal, qui est mise à mal par une pression et une charge de travail très élevées, et par le fait même protéger notre démocratie locale. Je refuse de baisser les bras, et je m'attends à la même volonté de changer les choses de la part de mes collègues», a déclaré Etienne Grandmont, porte-parole solidaire en matières d'affaires municipales.
«En tant qu'élue et ancienne conseillère municipale, la succession de révélations d'incivilités vécues par de nombreux élus municipaux me préoccupe énormément. La vague de démissions qui en découle fragilise notre démocratie municipale, sans parler des torts psychologiques sur les personnes victimes de harcèlement et de menaces. Le gouvernement du Québec a la responsabilité de prendre tous les moyens nécessaires pour protéger les élus municipaux. C'est pourquoi nous demandons que les parlementaires puissent entendre les différents acteurs du milieu en commission parlementaire afin de trouver, ensemble, des solutions concrètes à ce fléau», a pour sa part déclaré Michelle Setlakwe, députée libérale de Mont-Royal–Outremont et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'affaires municipales.
Rappelons que depuis septembre 2021, près d'un élu municipal sur dix au Québec, soit 741 élus municipaux, ont démissionné de leur fonction.