Pour le propriétaire de la Ferme à Frédérique, Richard Méthot, ces difficultés sont, entre autres, liées au gel du mois de mai, à la sécheresse du mois de juin ainsi qu’aux fortes pluies qui touchent le Québec depuis le début de la saison des fraises et des framboises.

«On ne fait pas exception aux autres. Comme tous les autres producteurs actuellement, on connaît une très mauvaise saison des fraises avec les températures difficiles. On perd beaucoup de fraises avec les grandes quantités d’eau», a mentionné Richard Méthot.

L’une des pires saisons

Même s’il avoue qu’il ne s’agit pas de la première fois que la saison va en deçà de ses attentes, Richard Méthot affirme tout de même que ce sera «l’une des pires saisons qu’il aura vu».

«En temps normal, on connaît une super bonne saison, ensuite on en a une moyenne et après, une mauvaise. Des saisons mauvaises, ça arrive habituellement aux cinq ans environ. Cette année par contre, c’est l’une des pires saisons pour tous les producteurs», a indiqué Richard Méthot.

Cette année, «peu de producteurs de fraises réussiront à avoir de véritables profits». Effectivement, les températures actuelles causent la perte de beaucoup de fraises et font aussi en sorte que le goût des fraises n’est pas à son meilleur.

Par ailleurs, pour la Ferme à Frédérique, qui se base beaucoup sur l’autocueillette, les profits sont aussi plus difficiles à ce niveau. Cet été, il n’est pas rare que les employés doivent mettre un terme aux journées d’autocueillette un peu plus tôt ou encore, complètement fermer pour la journée en raison de la pluie.

«Ce ne sera clairement pas une année rentable à ce niveau, c’est certain. En plus, plus ça va, plus c’est pire cette année. On essaie de trouver des solutions, mais il n’y en a pas à l’infini et ça nous procure beaucoup de tracas», a expliqué le propriétaire de la Ferme à Frédérique.

Beaucoup d’inquiétudes pour les producteurs

D’ailleurs, Richard Méthot admet que la situation engendre «une grande dose de stress» chez lui. Alors qu’il doit tenter de trouver des solutions aux problèmes vécus cette année, il ne peut s’empêcher de vivre beaucoup d’inquiétudes.

«Quand on a des saisons comme ça, c’est certain que je vis beaucoup d’inquiétudes. C’est une situation qui est décevante et ça fait en sorte qu’on se pose beaucoup de questions et qu’on a beaucoup de stress. On se prépare pour ce moment toute l’année pour au final vivre une mauvaise saison, c’est décevant», a conclu Richard Méthot.