dimanche 4 mai 2025
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450-456, rue Saint-Joseph

Le GIRAM demande au conseil de se pencher sur le dossier

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Le 450, rue Saint-Joseph. Photo : Archives - Courtoisie - GIRAM

19 janv. 2024 09:20

Le Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM) a déposé, le 11 janvier, une demande de révision au conseil municipal de Lévis de l’autorisation accordée par le comité de démolition au propriétaire du 450-456, rue Saint-Joseph afin de démolir ce bâtiment de Lauzon.

«Malgré l’état de délabrement intérieur du bâtiment, nous croyons que d’autres solutions doivent être recherchées avant de recourir à cette solution drastique et finale pour ce témoin exceptionnel de l’histoire urbaine du secteur. De plus, nous avons relevé plusieurs déficiences au rapport», a argué l’organisme lévisien, dans une lettre transmise à la municipalité.

Il déplore que le rapport de contre-expertise commandé par la Ville ait été mené par une firme et un ingénieur «ne possédant pas une expertise connue ou reconnue en restauration de bâtiments patrimoniaux, à la connaissance du GIRAM, tout comme le demandeur».

De plus, le GIRAM estime que l’inspection menée «n’a été que partielle», comme le vide sanitaire est inaccessible, que l’intérieur est encombré et parsemé d’affaissement et qu’aucune ouverture exploratoire n’ait été effectuée. L’organisme a aussi rappelé que l’extérieur du bâtiment «est tout de même jugé d’un état satisfaisant».

Dans un autre ordre d’idées, le GIRAM argue que le comité de démolition «n’a pas suffisamment tenu compte des arguments des opposants», ces derniers ayant fait valoir la valeur historique du bâtiment, la concentration de bâtiments patrimoniaux dans le voisinage et les risques que le bâtiment de remplacement «soit comme dans la plupart des cas, mal intégré à l’environnement bâti».

L’organisme lévisien plaide aussi que l’immeuble situé au 450, rue Saint-Joseph fait partie d’une concentration de bâtiments «à grande valeur historique» et qu’il «est unique à Lévis par ses caractéristiques architecturales inspirées de la maison québécoise traditionnelle».

Fort de cet argumentaire, le GIRAM demande au conseil municipal d’exiger que le propriétaire du bâtiment vide la maison des meubles, objets encombrants et autres, «afin de pouvoir analyser minutieusement l’état et les possibilités de restauration du bâtiment historique», d’engager un spécialiste en bâtiment patrimonial «afin de déterminer les réelles possibilités de réhabilitation du bâtiment, sans viser une restauration exemplaire à l’intérieur».

L’organisme veut aussi que le conseil municipal demande au propriétaire, advenant une possibilité de réhabilitation du bâtiment, de mettre la maison et son terrain en vente au prix de l’évaluation municipale du terrain, soit environ 145 000 $, au profit de tout acheteur intéressé à restaurer le bâtiment, du moins dans son aspect extérieur. Dans ce cas, la Ville pourrait garantir une subvention à cet effet, selon le GIRAM. En attendant que ces étapes soient franchies, l’organisme souhaite que le conseil municipal sursoie à toute autorisation de démolition.

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